Ecole de Guitare Classique Unisson
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CHAPITRE 7

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Message  Vanessa Mer 29 Sep - 3:02

Chapitre 7

CHAPITRE 7 Malopa10


Quand Oléa ouvrit les yeux, elle porta instinctivement la main à son ventre. Elle se tourna vers Migar et l'agrippa avec sa seconde main. Il ronflait paisiblement, à même le sol, comme tout l'équipage. Elle s'apprêtait à le secouer quand elle entendit un air, au dehors. Docile, elle se leva prudemment , enjemba les corps, puis se dirigea vers une porte de sortie. Automatiquement, elle appuya sur le bouton d'ouverture et poussa une petite exclamation en s'apercevant trop tard qu'elle n'avait pas mis de combinaison. Elle plissa les yeux, mais continua de respirer normalement. Elle s'avança alors dans leur nouveau monde, découvrant la végétation sans même oser toucher une « feuille ». La végétation luxuriante était dans un équilibre visiblement parfait. Sans exubérence, sans feuillage malade ou affaiblit, dans des volumes et des formes harmonieux. La coloration se rapprochait de l'autommne terrien, les feuilles tombaient avec légèreté, comme des plumes, dans un parterre de couleurs chaudes. La musique reprit de plus belle pour l'encourager à avancer. Cet air était si doux! Elle ne put s'empecher d'ajouter sa belle voix en fredonnant puis en chantonnant
C'est alors qu'apparurent des créatures semblables de loin aux humains. Ils s'approchèrent à mesure qu'elle chantait, prudemment, comme des chats, jusqu'à quelques mètres d'elle, puis s'arrêterent. C'est là qu'elle se rendit compte que son vaisseau était dans une sorte de bulle protectrice dont on pouvait distinguer la différence d'atmosphère. Elle pencha la tête de coté en observant l'auteur du petit air, il pencha la tête à son tour, et sembla sourire.
- En tant que représentant de l'humanité, je tient à vous présenter nos hommages les plus sincères, en espérant que nos peuples pourront communiquer …
La petite troupe se dispersa dans la végétation, comme s'ils fondaient en elle. Le commandant avait cru choisir le bon moment. Il s'était glissé à coté d'Oléa, un peu en retrait, pendant l'échange muet entre elle et l'interessé. Il termina sa phrase dans sa barbe, désabusé et décontenancé. Ajouté au tact unique d'Oléa:
- Ah! bravo!
Rouge de confusion, il se retourna comme un bloc de pierre vers le vaisseau, en ignorant le regard perplexe d'un bout de l'équipage éveillé.
Le discours qui s'ensuivit le soir même à tous les membres de l'équipage était encore raide. Il prit une grande respiration pour chasser les restes de frustrations. Il encouragea l'ouverture d'esprit , un contrôle de soi optimal et aucune tentative de contact sans son accord. Un brouhaha ponctué de soupirs se dirigea lentement vers le réfectoire.
Gerff chipotait son assiette, il grommelait. Oléa vint s'assoir à coté de lui en le regardant d'un air narquois, suivit de près par Migar qui portait deux plateaux. Il posa celui remplit à ras bord devant sa femme et le peu chargé devant lui.
- Tiens! Tu t'es mis au régime?! Dit Gerff en levant un sourcil.
- Non! Pas du tout! Il inversa les plateaux avec un soupir de statisfaction. Il faut bien que je l'entretienne moi aussi! Dit -il en tapotant tendrement son propre ventre bien rebondis, presque autant que celui de son aimée.
Les deux silouhettes dessinées comme des vallons, Oléa et lui se mirent à rire, Gerff ne put s'empêcher de les suivre de bon coeur. Quand ils eurent finit leurs repas, il détendit ses joues douloureuses et ajouta d'un air las:
-J'espère qu'on va trouver un moyen de communiquer avec eux , tout de même...
-Oh, je pense avoir ma petite idée, répondit Oléa d'un air malicieux; les laissant penauds. Elle se leva avec une grâce surprenante et les planta là, après avoir ajouté: « Je me demande combien de temps ces gros lourdeaux vont mettre pour s'en apercevoir! »avec un signe du menton vers le commandant et ses suivants, ainsi qu'un bref coup d'oeil bien appuyé vers eux.
Après plusieurs tentatives infructueuses, le commandant avait fini par baisser les bras et prenait son mal en patience dans ses quartiers. Il avait tourné ses pensées vers cette bulle mystérieuse qui entourait leur vaisseau, ainsi qu'une autre bizarrerie des programmations du vaisseau qui les empêchait d'ouvrir les sas des combinaisons. Prisonniers ou sauvés? Et bien sûr amis ou ennemis? Il se conforta dans l'idée que s'ils leurs avaient voulu du mal, ils les auraient attaqués depuis bien longtemps, et étaient certainement à l'origine de cette atmosphère adaptée. Il s 'assit devant son café, les sourcils froncés, en essayant de ne pas penser au sourire provocateur de Benata, qui semblait le narguer. Elle passait souvent dans les couloirs et pouffait de rire avec sa fille quand il les saluait. Ce n'est que bien plus tard qu'il comprit réellement pourquoi.
Les mois s'écoulèrent paisiblement, sans incident notoire. La grossesse d'Oléa arrivait à son terme, Gerff ainsi que bien d'autres s'impatientait devant les cabines de cryogénisation, la tension commençait à devenir palpable. Jamo Styldus, d'un naturel patient d'ordinaire, devait faire appel à des ressources inconnues en lui même pour rester passablement serein. L'une de ses tactiques était de vider son esprit en faisant de longs monologue à Benata, qui faisait mine de l'écouter en souriant, mais avec un regard impénétrable. Il la conviait à partager son repas du soir, d'abord de temps en temps, puis tous les soirs. Après chaque dîner, elle retournait dans ses propres quartiers et lui disait une parole rassurante. Un soir, il s'aperçut qu'elle ne faisait pas semblant de l'écouter pour lui faire plaisir, mais attendait quelque chose. Il fut maladroit tout le repas, renversant d'abord son verre, puis sa serviette... Au dessert , confus, il s'apprêta à s'excuser quand il réfléchit à ses années de commandement, ses années de service, qu'il n'était plus un enfant et, se rengorgeant d'orgueil, il se rapprocha d'elle. Son sourire l'encouragea, puis elle dit brusquement en posant sa main sur son torse pour l'arrêter:
-Il me semble que cela fait longtemps que vous n'avez pas travaillé votre instrument? Dois-je en conclure que vous baissez les bras?
Elle eut un petit rire cristallin en regardant son air indescriptible. Elle continua:
-N'était – ce pas le violoncelle que vous jouiez autrefois?
Elle savait pertinamment qu'il avait arrêté d'en jouer depuis leur départ de la Terre. Il se demanda pourquoi elle le torturait ainsi. Il finit par s'incliner.
- En effet! il s'affaissa dans son fauteuil.
Elle lui fit un baiser sur la joue avant de refermer la porte du sas devant elle,ce qui ne le laissa pas indifférent. Il secoua la tête, battit des paupières, et se pencha vers une housse volumineuse.
Le lendemain matin, à l'aurore des trois petits soleils, le commandant traversa silencieusement le vaisseau, les bras chargés, presque en mode furtif. Ainsi, seul et tranquille, il s'installa à l'extérieur, certain de ne pas être dérangé ni remarqué. Il avait laissé tomber l'espoir de toute rencontre avec le peuple de cette planète. Il ferma les yeux, se concentra pendant quelques secondes, puis s'élança d'un coup. Les mouvement vifs , nets, se suivaient avec des mouvements de sourcils et d'expressions bouleversés. Les notes exprimèrent ses émotions intérieures avec force et douceur à la fois. A la fin, il s'essuya les yeux avec le revers de sa manche et les rouvrit en sursautant. Il n'était plus seul. Un petit groupe à la peau violet clair l'observait calmement, souriants, bienveillants.

Vanessa
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